vendredi 8 juillet 2011

Le web participe aussi aux émissions de CO2

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L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) a rendu publique les résultats de son étude sur les conséquences sur l’environnement de l'utilisation de l'outil informatique et plus particulièrement de l'Internet.
Ce sont des résultats plutôt alarmants dont a fait part l'ADEME. Jeudi, celle-ci a en effet communiqué les conclusions de son étude sur la part de l'outil informatique dans les émissions de CO2. C'est pour faire suite à un rapport de 2008 réalisé par l'Agence d'évaluation environnementale BIO Intelligence que l'ADEME a décidé de se pencher sur la question de l'impact environnemental des ordinateurs et d'Internet. En effet, le rapport a révélé que près de 2% des émissions européennes de gaz à effet de serre proviennent des technologies de l'information et de la communication (TIC). Un chiffre qui doublera d'ici 2020 si rien n'est changé.
Dans son étude, l'ADEME s'est ainsi intéressée aux émissions de CO2 de cette technologie, mais aussi au cycle de vie de trois symboles des TIC : les courriels, le surf sur le web et l'utilisation de support de transmission de documents tels que les clés USB. Au final, l'étude a duré 18 mois et a mis en évidence des points alarmants. Elle révèle par exemple qu'un particulier et sa petite imprimante n'ont pas vraiment d'impact en comparaison, des nombreux emails envoyés dans le cadre professionnel qui génèrent chaque année des émissions de gaz à effet de serre atteignant, pour une entreprise de 100 personnes, 13,6 tonnes d'équivalent CO2  — soit environ 13 allers-retours Paris-New York — ou encore 136 kilogrammes équivalent CO2 par salarié, comme le rapporte Le Monde.
En ce qui concerne le surf sur le web, le fait de consulter 5 pages pendant à peine une minute chacune avant de trouver l'information donne lieu à l'émission de 10 grammes d'équivalent CO2. Pour la clé USB, l'étude a pris en compte à la fois son utilisation et sa production, laquelle nécessite beaucoup d'énergie, d'eau et de métaux rares. Ainsi, dans le cas de la transmission d'un fichier à 1.000 personnes, les émissions atteignent celles provoquées par un trajet de 80 kilomètres en voiture.
Adopter des réflexes simples
Face à ce bilan négatif, l'ADEME a donc donné quelques conseils pour limiter les émissions de l'utilisation informatique. Ainsi, elle propose par exemple, de mieux cibler les recherches avec un mot clé précis ce qui permettrait un gain en émissions de CO2 par internaute d'un ordre comparable à celles de 40 kilomètres parcourus en voiture. Par ailleurs, à en croire l'ADEME le stockage des mails et des pièces jointes sur un serveur est aussi un enjeu important. En effet, plus le courriel est conservé longtemps, plus son impact sur le changement climatique serait fort. Trier régulièrement ses mails permettraient ainsi de limiter les émissions. Enfin, l'étude dénonce également l'impression des emails comme l'un des postes majeurs responsable de l'impact environnemental de l'informatique. Comme relaye le Monde, réduire de 10 % le taux d’impression permettrait alors d’économiser 5 tonnes équivalent CO2 sur un an dans une entreprise.

sources: maxisciences.com

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